THEATRE
LETTRE D'UNE INCONNUE
Sarah Biasini, Frédéric Andrau, Christophe Lidon
France / Creation 2011
Friday 8 June 2012, 9:00 pm
Le Monnot Theatre, Achrafieh
Comment aimer jusqu'à la folie un fantasme ? Stefan Zweig nous livre le portait d'une femme plongée dans un amour obsessionnel pour un romancier de renom, qui fait de l'attente le sens ultime de sa vie. Ses paroles fébriles dévoilent les ravages de la passion qu'elle a porté pendant toute sa vie au destinataire de cette lettre...
Une sublime descente aux enfers.
Certaines rencontres avec des textes s’imposent d’elles-mêmes quand les thèmes qu’ils abordent recèlent les qualités d’émotion théâtrale dont les metteurs en scène nourrissent leur imaginaire.
« Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig est un de ceux –là.
Mon envie de mettre en scène ce texte qui m’a accompagné pendant de longues années, m’a conduit à imaginer une interprète féminine faite de fragilité et d’enfance, de lumière et d’abîmes.
J’ai proposé à une comédienne exigeante et passionnée d’être celle-ci : Sarah Biasini, avec laquelle j’ai travaillé dans « Maestro » d’Hrafnhildur Hagalin au Festival d’Avignon, et dans « l’Antichambre » de Jean-Claude Brisville –son interprétation de Julie de Lespinasse lui a d’ailleurs permis d’être nommée aux Molières-.
J’ai proposé à Frédéric Andrau, acteur aérien, d’interpréter l’écrivain, nommé R***, qui a hanté l’auteur de la lettre.
J’ai demandé à Michael Stampe, adaptateur de « La Serva Amorosa » de Goldoni, d’adapter à deux voix « Lettre d’une inconnue » en étant d’un extrême respect face au texte et à sa structure tout en dégageant la théâtralité dont j’avais besoin. Rien ne doit être transformé ou ajouté dans la création du dialogue inhérent à la structure théâtrale que j’ai choisie.
Marie-Hélène Pinon, complice de toujours, éclaire ce spectacle d’ombres et de clartés comme un parcours de lumières : Petites lucioles que l’émotion de cette inconnue fait étinceler dans la boite noire du théâtre, accompagnées des notes de piano sensibles de Michel Winogradoff.
Ce spectacle, que nous souhaitons empreint d’émotions mais aussi révélateur d’une manipulation féminine que le romanesque de l’histoire a souvent dissimulée, trouvera son écrin sur la scène du Petit Mathurins.
Texte de Stefan ZWEIG
Mise-en-scène de Christophe LIDON
Acteurs Sarah BIASINI et Frédéric ANDRAU
Production Théâtre des Mathurins, France
En français avec des surtitres en arabe.
L'Express.fr - 21 avril 2011
Martine Acabo
"... Toute la profondeur et la sensualité du texte, l'amour de l'autre, pour l'autre, l'oublie de soi, le don de soi, résonnent sur cette scène. La lettre s'interrompt ....Les applaudissements n'en finissent pas !"
Télérama.fr - 27 avril 2011
Sylviane Bernard-Gresh
" ... Un spectacle attachant qui fait jaillir une belle émotion ..."
Le quotidien du médecin - 20 avril 2011
"La passion de Sarah Biasini : Christophe Lidon dirige la comédienne dans une partition vertigineuse. Dans l'ombre, Frédéric Andrau est parfait."
par Cécile David
" ... Le public sent le souffle tragique de cette anonyme éperdument amoureuse d'un homme, d'un écrivain croisé à plusieurs reprises mais jamais vraiment connu ..."
Le Parisien - 2 mai 2011
Thierry Dague
"... Il fallait être gonflé pour transposer au théâtre la « Lettre d'une inconnue », récit sublime et déchirant de Stefan Zweig (1922). Le metteur en scène Christophe Lidon et l'adaptateur Michael Stampe y parviennent brillamment ..."
Télérama septembre 2011
Sylviane Bernard-Gresh
Le célèbre récit écrit par Stefan Zweig en 1922 a été plusieurs fois adapté au cinéma, notamment par Max Ophuls. L'adaptation théâtrale resserre la nouvelle autour de deux personnages. Un écrivain, R., reçoit un jour une longue lettre rédigée par une inconnue : depuis l'enfance, elle est amoureuse de lui et ne vit qu'à travers cette passion. C'est une lettre d'adieu, d'amour et de folie, le récit d'une terrible descente aux enfers. La mise en scène de Christophe Lidon est travaillée. Sur une scène parsemée de petites lampes, l'atmosphère est funèbre. Sarah Biasini, qui interprète la femme, est grave, fragile, mais montre aussi une grande puissance. Elle joue sans pathos, avec une force tragique étonnante. Frédéric Andrau est R. : plus discret, il campe avec précision un homme léger et volage.
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